Quel modèle de développement pour le Maroc ?
Essalamou Aleikoum, bonjour à tous, grettings to all, queridos todos,
Toute élaboration d’un modèle de développement commence par une vision construite sur les leçons du passé, les réussites et réalités aujourd’hui, et la prospective du futur.
Qu’apprenons du passé ? L’indépendance, l’unité nationale, l’intégrité territoriale, et la souveraineté dans un environnement de paix sont les fondamentaux d’une stabilité propice à un développement réussie. Les pays qui ont réussi leurs décollages et développements sont en majorité passés par une industrialisation rapide corollaire d’une éducation moderne, et de leur intégration dans l’économie capitaliste et libérale.
Qu’apprenons du présent ? Les modèles de développement du passé se heurtent à la finitude des ressources, à la limite d’une croissance infinie, en parallèle aux développements de pharmacone technologique, et d’une géostratégie mondiale de plus en plus belliqueuse. La seule ressource infinie sur terre est le savoir comme le dit si bien Mr Aberkane. Une fenêtre d’opportunités disruptives s’ouvre, et nous sommes à la vieille d’un renversement de l’ordre des choses.
Quelle vision du futur ? La priorité reste un développement durable au sens d’une croissance de notre IDH dans les limites d’une empreinte écologique inférieure à 2 hectares globaux par personne. L’attention doit se focaliser sur les éléments fondamentaux d’un développement à basse intensité énergétique basé sur l’économie de la connaissance. Il devra garantir l’accès à l’énergie, l’eau, l’air, aux aliments, à la santé, au logement, et à l’éducation, en contrepartie d’une production de savoir néguentropie et infinie par excellence. Le cadre politique de ce développement consiste en un positionnement pacifiste, respectueux du droit international, des droits de l’Homme, des droits de la vie, et un leadership moral construit sur les valeurs d’une démocratie équilibré entre droits individuels et collectifs au profit du bien-être commun, d’une vision positive, social, soutenable, durable, et progressiste du monde et de l’avenir.
Ce modèle a un nom, c’est une civilisation « socio-techno-artisanale sobre » ou post industrielle qui se caractérise par une très basse intensité, et un haut rendement énergétique. Elle possède un très haut niveau technologique (nanotechnologie, ingénierie du vivant, biotechnologie, digital et big data, sciences dures) et spirituel (sciences molles, philosophie, éthique, sociologie, histoire, arts, toutes peu consommatrice en énergie et matière), elle se développe dans le cadre des ressources finies et renouvelables - en particulier l’une d’entre-elle infinie comme le savoir, « la vie » - ce qui lui impose de compenser son déficit énergétique par un recours systématique (via le bio mimétisme) à des systèmes vivants ou « écosystèmes » compensatoires durables. Ce faisant, elle promeut la vie comme donnée incontournable de création de richesse à intégrer dans un système comptable revue et corrigé, et ainsi contribue à la transition vers un système financier et économique pérenne car corrélé au vivant et à sa préservation en tant qu’actif.
Bien évidemment, la gestion de la transition de l’ancien vers le nouveau monde est un défi capital qui conjuguera mesures conservatoires (éco-conception, durabilité, recyclage, énergie renouvelable, isolation, agriculture verte et non intensive, suppression des pesticides, transports en communs, suppression du plastique, reforestation, démilitarisation intelligente à caractère purement défensif compensée par l’implication de tous les citoyens , production locale, gestion mondiale de l’eau, rationnement, gestion des pénuries, etc…) et mesures de ruptures ( migration vers des systèmes de productions vivants, refonte du système financier et comptable, gestion des équilibres de forces sociaux et politiques afférents).
Une opportunité unique se présente à nous, de disrupter vers une vision porteuse de sens et d’avenir – dans la continuité de la politique du Maroc - qui replacerait le vivant au cœur de tout notre fonctionnement et permettrait de concilier développement (au sens de l’IDH) et durabilité.
Ce faisant, notre leadership mondial gagnerait fortement en influence, sur les fondements d’une politique déjà parfaitement orienté aujourd’hui grâce à une vision royale lucide, éclairée, pertinente, et en conséquence accroitrait notre capacité géostratégique sous forme d’un « soft power moral et high-tech ».
Je conclurais par ces mots, lourds, pesants, à la hauteur de notre responsabilité au regard de la situation actuelle, de notre pays, de notre peuple, de notre environnement, et des événements à venir : Le Maroc peut revenir dans le peloton de tête des nations, pour ce faire, « il ne s’agit pas de faire plus avec moins, il s’agit de faire différemment ensemble ! ».
La confrérie des éveillés vous salue.
Tahiyatina
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