La confrérie des Eveillés

La confrérie des Eveillés

Notre civilisation : un flux de datas dans une configuration algorithmique vers une fin proche ?

Tahiyati lil jamii, grettings to all, salut à tous, 

 

Cette article prend sa naissance de nos expériences personnelles confrontées à la lumière des phénomènes industriels et économiques des 30 dernières années.

Deux sources nous ont particulièrement inspiré, Mr Bernard Stiegler et Mr Yuval Harari.

 

Le premier explicite la thèse que nous sommes rentrés dans l'ère de l'automation, l'ère de l'entropie destructrice et des algorithmes tout puissants, avec tout de même une humanité humaniste qui tendrait, moyennant une bifurcation illogique dans l'Humain a le secret, à trouver une sortie à cet arrêt de mort.

Le deuxième va plus loin et explique que non seulement le règne de l'automation a déjà débuté mais que l'être humain lui-même n'est que algorithme biologique lent dépassé en terme d'intelligence et dont la conscience n'est que le fruit d'algorithmes biologiques duplicables et sans vrai sens profond. A ce titre, l'homo sapiens serait remplacé par l'homo deus (Homme sublimé technologiquement) avec pour religion le Dataîsme ou la religion des datas.

 

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Nous avons pu constater par nous-même l'évolution de la processisation des société privés industrielles mais également de la société en Europe et aux Etats-Unis. Ce phénomène n'est pas nouveau, il est directement lié aux évolutions technologiques et à la complexification croissante de notre système "monde humain et terrestre". Dans cette évolution, il s'est toujours agit de faire coopérer un nombre croissant d'êtres-humains (...pas seulement) sur un espace toujours plus grand pour produire de plus en plus d'objets et services. Notons tous de même que le mythe de la croissance est très moderne car la norme du monde a toujours été plutôt la stagnation (démographique, économique, le gâteau ne grandissait que très très lentement).

Cette complexité croissante a naturellement amené l'humanité à créer des systèmes de pilotages interdépendants, politiques pour gérer les Hommes, culturels pour gérer les phénomènes d'appartenance et de socialisation, philosophiques pour gérer le sens de la vie et de l'humanité, économiques et financiers pour gérer les biens et les services, et techniques pour gérer les produits et les process.

 

Ces systèmes politico-culturel-socio-économico-technologique-complexes ont connus la même évolution, du sablier à l'horloge atomique, du boulier au supercalculateur (Chinois Tianhe 2 : 33,8 petaflops), du souk à la bourse de New-York, du chef de la tribu au président des USA, en passant par le premier dessin industriel aux normes infinis de certification de nouveaux produits. De ce fait, les processus ou flux, d'activités, de biens, de pensées, de décisions, se sont vus découper, morceler, diviser en d'innombrables taches distribués sur un nombre innombrable d'acteurs générant des systèmes de plus en plus lourd, complexe, rigide, et dénué de sens. Plus personne ne maitrise l'ensemble, tout le monde est interchangeable, et spécialiste d'un rouage.

 

 

Sans grande compréhension de ce que nous faisons, ni pourquoi nous le faisons, et dans l'intérêt de qui ou de quoi nous le faisons, nous avons perdu, le petit rouage comme le grand, les commandes ! Nous sommes devenus un flux de datas dans une configuration algorithmique du monde.

Deux petites anecdotes pour illustrer nos propos : lors de la crise des subprimes en 2008, Mr Alan Greenspan, alors patron de la Fed, est auditionné par le congrès et eu cette réponse remarquable à la question d'un sénateur sur les causes et les responsables de la crise, je cite 'j'ai été dépassé par les technologies d'automatisation des marchés, nous ne comprenions plus ce qui se passait". Le 6 mai 2010, la bourse de New-York détruisit de 14h42 à 14h47 mille milliard de $, nous cherchons toujours l'origine du problème dans les algorithmes des programmes super-rapides qui s'occupent de notre argent.

 

Nous arrivons à la conclusion, peu joyeuse, que si nous devenons des datas dans un flux de datas dans une configuration algorithmique du monde, nous avons du souci à nous faire. On reste en ce sens très perplexe et curieux, devant les progrès fabuleux de la numérisation, du digital, de la robotique, de l'intelligence artificielle, avec en arrière plan cette question lancinante : nous sommes déjà lancé dans une course infernale à l'entropie (la destruction de tout) via notre consumérisme, nos pharmacon, et notre impact sur la terre qui nous héberge, que va t'il advenir de nos enfants dans un monde sans monde, sans enfants, sans emplois ?

A bientôt et n'hésitez pas à commenter et partager. La connaissance et le savoir sont les deux enfants du partage, seul néguentropie sur terre et surement vraie valeur du futur (c'est une piste de réflexion...).

 

La confrérie des éveilles vous salue.

 



16/04/2018
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