La confrérie des Eveillés

 Essalamou aleikoum, bonjour à tous, Guten Tag, Dobry den, un saludo a todos,

La confrérie des éveillés vous salue, que la paix soit sur vous.

En ce triste jour d'un embrassement en terre sainte, berceau des 3 monothéismes mondiaux, nos pensées vont à toutes les victimes -quelque soient leurs religions, nationalités, ou cultures- de cette infernale tempête mortifère.

Cette article trouve sa source dans Eole la splendide flute enchantée et grand régisseurs des vents; calme, silencieux, caresse légère, douce brise, grand frais, coup de vent, ouragan, ses manifestations sont à l'échelle de l'Histoire et impriment de lourdes conséquences qu'elles soient d'ordre naturelles, géographiques, voire comportementales, sociologiques et culturelles lorsque nous touchons à l'Homme.

Face à Eole, point de refuge, son absence comme sa trop grande présence pèse et impose, le Radeau de la Méduse rechercha désespérément son mistral foudroyant dans une pétole non mois foudroyante, alors que les cinquantièmes hurlants sont selon le dicton marin « sous 40 degrés, il n'y a plus de loi, mais sous 50 degrés, il n'y a plus Dieu. » le lieu du néant, de l'absence de tout, de l'inimaginable pour un esprit humain voire divin comme le décrit Ulysse dans l'Odyssée « Nous gagnons Éolie, où le fils d'Hippotès, cher aux dieux immortels, Éole, a sa demeure. C'est une île qui flotte : une côte de bronze, infrangible muraille, l'encercle tout entière ; une roche polie en pointe vers le ciel».

L'art de dompter Eole n'est pas démocrate, il a nom et un visage "Le Marin ou l'Homme de la mer" sans pour autant être réservé aux voileux, aux adeptes de hors-bord, et autres pécheurs. Le Marin se reconnait à sa compréhension de son environnement, à sa capacité à s'en pénètrer, à s'y tailler, à s'y fondre, à en être l'interprète et le miroir, pour mieux naviguer vers son cap. Tout est bon pour ce faire, le tourmentin, le foc, le solent, le génois, le code 0, le gennaker, le spi, autant d'outils à la main du Marin pour transformer l'indomptable Eole en un fidèle allié. Mais gare aux impudents qui ouvriraient "le sac des vents impétueux".

Fragile comme un jonc, il plie, et revient à sa position initiale;

Flexible comme un bambou, il se penche mais ne rompt pas;

Ductile comme un arbre, il se couche jusqu'au point de rupture;

Solide comme un chêne, il représente l'intangibilité des choses;

Il est le jouet de la puissance d'Eole, de la fureur de Poséidon;

Son compas dont il est le seul maitre,

trace son destin à la lumière des étoiles,

Vers une route inconnue des temps actuels,

connue depuis la nuit des temps,

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En apparence nomade, l'Homme de la mer est un sédentaire invétéré, il vit mobile dans l'espace extérieur et immobile dans le temps à l'intérieur de son bateau qu'il chérit plus que tout au monde; ce sont ses racines qui plongent très loin dans le monde de Poséidon frère de son ami Eole qui le stabilisent et font de lui un Terrestre étranger sur la Terre et pourtant émanation mouvante de Gaia.

Maitre de l'harmonie et du temps, il disloque ce maitre trompeur dans l'étincelle de l'instant créateur et ouvre le hublot de la vérité éternelle : vivre sans espoir c'est la promesse de s'éveiller à l'éternel présent.

Fasse que la paix trouve son chemin, à l'image du Marin, dans les dédales des sept vents mauvais mésopotamiens Imhullu soufflants au Proche-Orient. Il est temps que le sac des impétueux se referme et que débute le chapitre de l'accalmie grâce à la magie des Hommes de la mer et de leurs compas.

La confrérie des éveillés vous remercie et souhaite que la paix soit sur vous et vos proches.

Tahiyatina