La confrérie des Eveillés

La confrérie des Eveillés

Le monde arabe doit sortir de sa préhistoire spirituelle, ou poursuivre sa régression civilisationnelle

Tahiyati et salutations à tous,

 

Mon propos s'attachera aujourd'hui à mettre en évidence la différence fondamentale entre la science et la religion d'une part, et de l'absolue nécessité pour le monde Arabe de dépasser les dogmes religieux pour sortir de sa médiocrité et du carcan que certains essaient d'imposer au nom de l'Islam.

 

Commençons par un bref rappel métaphysique. Je m'appuie sur l'astrophysicien H.Reeves et sur le thème de la création pour ce faire.

La création condense toute l'ambiguité et la contradiction existante entre ces deux sphères, la scientifique et la spirituelle.

Très souvent les débats entre les deux sphères se cristallisent autour de la création du monde, acte divin par excellence pour les spirituels, non sens scientifique pour les autres. J'explicite mon propos : prétendre vouloir relier quelque chose (l'univers) à rien n'est pas dans les capacités de la démarche scientifique. Dans ce cas, le mot création recouvre une réalité mystérieuse et fascinante.

On distingue au niveau métaphysique, deux sens au mot création. Il peut s'agir d'une action situé à un moment précis du temps : le temps zéro de l'univers. Il peut également s'agir aussi d'un acte intemporel situé au-dessus du temps. Ce second sens s'applique autant à un univers historique (qui a un début et une fin), qu'à un univers éternel ( qui existe depuis un temps infini et pour un temps infini).

Dans ce contexte, le problème de la création n'est plus, je cite Leibniz 'Pourquoi y a t-il quelque chose plutôt que rien ? il devient ' Pourquoi il y a t-il des lois aux origines intemporelles qui régissent l'univers plutôt que pas de lois ? Nous n'avons pas de réponse à cette question, par contre nous savons que le temps est infini et que donc la création au sens temporel n'existe pas. Ceci nous amène à considérer que les cosmologie dites de création et pour lesquelles un temps zéro existe sont un nom sens scientifique à l'image de la planeité de la terre dixit Galilée.

A fortiori, pour les cosmologies dites d'éternité, fort rare à l'instar de l'hindouisme ou du Tao, l'élèment structurant n'est pas avant mais au-dessus du monde, il est hors du temps. De lui, Lao Tseu dit : " Sans nom, il représente l'origine de l'univers, Avec un nom il constitue la mère de tous les êtres, Ce quelque chose est muet et vide, Il est indépendant et inaltérable, Il circule partout sans se lasser ".

 

Ne serait ce pas la loi scientifique fondamentale (si elle existe au singulier) qui anime l'univers ?

 

Ce débat démontre l'erreur de rester figé dans une démarche spirituelle sans s'ouvrir au monde de la connaissance.

Appliqué à nos sociétés, ce débat démontre la nécessité absolue de remettre à plat dans une critique positive le code législatif qui régule nos sociétés et qui date de plusieurs siècles. En particulier, les concepts juridique traitant de la femme, au niveau statut, héritage, et autres doit évoluer.

Le concept du mariage aussi, au XXI siècle il n'est plus possible d'accepter que des mineures soit donné en mariage par leurs parents, il n'est pas plus acceptable que un muslman ou une musulmane ne puisse pas se marier avec un ou une athée, un chrétien et autre cas similaire.

 

Dans un monde ou le futur ne sera que collaboration avec des 'autres' à la culture différente, et ou la maitrise des connaissances est un élement clé de l'affirmation nationale voire supra nationale, nous devons coûte que coûte retrouver ce goût à la remise en cause, à la découverte, à l'innovation technique, sociale, et politique. Ceci ne veut en aucun cas dire 'se couper de ses racines ou de sa spiritualité, etc.'. Au contraire, c'est dans nos racines que nous devons trouver la force d'accomplir cet IJTIHAD individuel et collectif.

 

Cette transformation est deja en-cours sous nos yeux, mais de manière complètement chaotique. Je daterais son début des fameuses parabolles ou couscoussières qui nous ont ouvert au monde. Aujourd'hui, c'est la 4G, et demain nous serons nous même connecté.

Orienter et réguler cette transformation implique un processus et un outil, c'est l'ECOLE.

 

Socialement et politiquement ceci veut dire que nous devons nous réapproprier nos ECOLES et en faire des modèles de développements sur la base d'une philosophie social, intellectuel, spirituelle, et technique avant gardiste.

 

Je vous propose d'y réflechir et de batir le socle conceptuel de cette future ECOLE !

A vos plumes mes frères et mes soeurs.

bien à vous

 

 

 

 

 

 

 

 



12/11/2015
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