Concilier l'inconciliable : développement et durabilité ! le cas de Nauru ou le premier scénario
Tahiyati lil jamii, grettings to all, bonjour à tous, queridos todos,
Suite à l'article précédent, trois scénarios sont possibles, l'effondrement ou le chaos, la gestion de la crise et de la pénurie , et la néguentropie.
Détaillons le premier scénario, le plus probable comme le démontre l'histoire moderne au travers du cas de l’île de Nauru, et qui nous rappelle fortement la fable de la cigale et de la fourmi.
Située à 42 kilomètres au sud de l'équateur dans le pacifique, l'île a une superficie de 21,3 km2 et est formée d'un plateau central peu élevé culminant à 71 mètres ceinturé par une étroite plaine côtière. Sur cette plaine se concentrent les logements et les infrastructures, l'intérieur des terres étant majoritairement dévolu à l'extraction du phosphate qui constitue la seule richesse naturelle de Nauru. L'île est distante de 705 kilomètres de Tarawa, capitale des Kiribati, dans les îles Gilbert, à l'est-nord-est. Par sa surface, l'île est considérée comme la plus petite république du monde.
L'île, alors peuplée de quelques centaines de Nauruans, est approchée par le navigateur britannique John Fearns en 1798. Elle accède à l'indépendance le 31 janvier 1968. Entre ces deux dates, elle est successivement colonie Allemande puis Australienne avec un bref intermède Japonais durant la deuxième guerre mondiale. Mais ce qui marque le plus profondément la société Nauruane, c'est son développement centrée sur le phosphate. Son extraction et son exportation débutent en 1906. Cette ressource, d'abord exploitée au bénéfice des colonisateurs de l'île, permet à la population de Nauru d'accéder à un très haut niveau de vie, à partir de l'indépendance. Nauru le devient sous la forme d'une république début 1968 au terme d'une période de transition durant laquelle les organismes économiques et politiques sont peu à peu transférés aux Nauruans. Aux commandes de l'île et de son économie alors que le cours du phosphate atteint son plus haut niveau dans les années soixante dix, les Nauruans s'enrichissent considérablement. La population atteint très vite un des plus hauts niveaux du monde et adopte les pratiques d'une société de consommation et un mode de vie à l'occidental. Cependant, dès les années 1990, l'épuisement des réserves minières, une mauvaise gouvernance, et la dégradation de la santé publique caractérisée par l'apparition de maladies liées aux nouveaux modes de vie entraînent une paupérisation de la population et de l'État, aboutissant à une faillite générale et à un effondrement global.
Depuis, l'île se meurt sous l'effet des poussières toxiques de phosphate, de l'absence d'économie, l'eau et l’électricité sont rares, la nourriture aussi, et le habitants voient leurs espérances de vie chuter de manière drastique à 49 ans. L'unique ressource de l’île reste le poisson -en diminution constante du fait de la pollution- mais malheureusement, les habitants acculturés par 50 ans de consommation, ne savent plus le pêcher et ni revenir à une sobriété jadis normale.
Le parallèle en terme de contexte, de modes de vies, de typologie de système économique centré sur les ressources naturelles et fossiles, et d'environnement, avec la situation actuelle sur terre est sans conteste l’argument majeur de ce scénario incroyable. Remplacer le nom Nauru par la planète terre et vous aurez une brève description de ce qui attend l'Humanité.
En conclusion, le souci c'est la cigale !
La confrérie des éveillés vous salue.
LBR
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 75 autres membres