Avis de tempête entropique !
Bonjour à tous, Salamou Aleikoum, Grettings to all, Un saludo cordial,
Le premier front passe, sa queue frappe encore fortement les Amériques, et des traînées éparses assombrissent le ciel Européen et Asiatique. L'Afrique, quand à elle, a en grande partie échappé aux bourrasques moins fortes qu'attendues. Pourtant, ces vents violents ont agi comme un arrêt sur image soudain, un révélateur du monde qui nous héberge, de notre condition, de nos contradictions à l'image d'une boussole folle :
L'Homme, apeuré, nu, c'est retrouvé vulnérable, mortel. Un petit virus l'a contraint à se terrer comme ces ancêtres préhistoriques. Point de feu magique, la bête ne fuit pas si vite et n'a pas peur, elle est amorale et incorruptible. L'isolement qui s'en est suivi lui a tristement rappelé que seul il n'est rien, et qu'il dépend de la vie sociale, de la solidarité, du lien collectif, du navire, de l'état, voire du monde.
Un semblant de nature, de silence, de ciel bleu ou gris, a repris ses droits, au plus grand émerveillement de l'Homme qui s'est redécouvert humble, fruit de la Terre nourricière et simple espèce vivante parmi tant d'autres. Nu, il a de nouveau goutté à la sensation de ne faire qu'un avec son environnement, son cœur et son âme ont esquissé un sourire, il a rêvé...un peu.
Les scientifiques, peut être par extension la Science, ont démontré leurs perméabilités notoires aux brises politiques, financières, idéologiques, dans un triste reniement de l'humilité, de l’honnêteté intellectuelle, du cap de vérité, et du devoir d'éthique qui sied à tout postulant à cet honorable labeur...tristes courtisans. Peut être signent t'ils l'arrêt de mort du courant cartésien des lumières, qui a force de raison et d'Occident, a dénudé l'Homme de son Orient, de sa lune, de spiritualité, de mystique, d'art, de rêve, d'émotion, d'humanité ? La Science amorale et la recherche d'une prétendue performance, peuvent-elles seules guider le destin du monde ?
Les sociétés ont fait preuves d'une résilience, d'un sens des responsabilité, quel qu’ait été la qualité de la gouvernance et des ressources, qui force le respect. Cette espèce est une dure à cuire, son agilité et son adaptabilité restent ses plus grandes qualités dans cet océan agité ou nous nous trouvons.
L'économie réelle a pris l'eau, exposant à nu la fragilité du système de production et de distribution des biens et services, la fragmentation des chaines de valeur, leurs dépendances aux aléas, dans une stratégie de performances extrêmes aux détriments de toutes réflexions impliquant une vision stratégique de résilience et d'humanité. Un sorte de fuite vers toujours plus, avec moins, sans Homme, pour le gain...de certains.
L'économie virtuelle s'est effondré, perdant un tiers de sa valeur, pour depuis fortement reprendre et friser à nouveau avec ses précédents plus haut, suite aux injections massives de liquidités comme par enchantement générées. Le risque d'incendie sur le navire était trop fort, et il fallait bien sauver l'équipage...peut être aussi le reste.
La lutte géopolitique mondiale, régionale, ou locale, vers la suprématie, se poursuit de plus belle dans un contexte d'accélération des tendances préalables : la confirmation des prédictions de Meadows vers un effondrement biophysique de la niche biologique de l’espèce Homo Sapiens Sapiens, le déclin de l'occident sur fond d'accélération du multipolarisme et de retour à l'état nation comme plus petit dénominateur commun; le duel au sommet entre USA et Chine corollaire de la nouvelle émergence des anciens émergents Chine, Russie, Inde, Iran, Turquie; l'alphabétisation et la politisation croissante des peuples; la connectivité des masses et la digitalisation du monde; la faillite sociale du néo-libéralisme, et de la démocratie à juguler ses effets délétères;
Point d'éclaircies dans ce ciel noir, le baromètre chute, nous ne savons pas arrêter la machine qui fonce vers l'iceberg, et avec, l'espoir d'un demain différent d'hier.
Un deuxième front approche, non pas biologique, mais humain, peut être le prélude structurel d'un troisième front biophysique. Il porte en lui les germes d'un vent économique et social mauvais. Sur une terre plus peuplée, plus instruite, plus informée, plus segmentée, largement inégalitaire, plus avide que cela soit à l'échelle de nations ou des hommes, qu’espérer de l'armada, de ses capitaines ?
"Un bon équipage peut sauver un mauvais navire, et un mauvais équipage peut conduire à sa perte un bon navire". Pour notre part, le bateau est très mal au point et nos capitaines ont pour la plupart perdu le cap de la seule stratégie valable en ces temps incertains : anticiper le pire, agir en conséquence, espérer des jours meilleurs, et réfléchir à concilier l'inconciliable "la néguentropie future et l'entropie présente".
La confrérie des éveillés vous salue et vous souhaite fraternellement bon vent
LBR
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